CELLE MACRA Chapelle San Sebastien fresques signées et datées par Giovanni Baleison pour le martyre de Sébastien, 1484 dans l'abside L'éternel glorifié entre deux anges, en dessous martyre de Sébastien, sur le mur de gauche , les limbes, la cité céleste, les vertus, et le purgatoire, sur le mur de droite les supplices de l'enfer , date et auteur inconnu. Visites : demander les clés à madame Rita Gianti  . 0171 99 91 29 ou  à la paroisse de San Damiano tél. 0171 90 02 25
Martyre de Sébastien
Christ en gloire	Saint Michel	Saint Roch

Sous le porche de cette petite chapelle du XV passait autrefois la route muletière qui menait aux bourgades hautes du village de Celle, qui doit son nom à une ancienne communauté de moines. Flanquée d’un petit clocher roman, elle porte sur la façade une fresque avec les portraits de Saint Sébastien et Saint Roch. La nef unique a une voûte en arc brisé et une abside ronde où se trouve l’autel (XV) peint avec des motifs de fleurs et le Chrisme. Avec celui de Saint Pierre de Macra; c’est le seul autel en maçonnerie du territoire occitan alpin parvenu jusqu’à nous.

  Dans l’abside, on peut voir les fresques de Giovanni Baleison, peintes en 1484, représentant le Martyre de Saint Sébastien. Mais sur les parois se trouvaient déjà des fresques du XIV qui représentaient l’au-delà. On y voit le Purgatoire, où les âmes reçoivent le réconfort des anges ; puis la Cité Céleste avec les Saints qui adorent le Christ en gloire entre Marie et Saint Jean. Sous la Cité, s’alignent les Vertus. Sur la paroi en face l’Enfer, et l’illustration des peines qui attendent orgueilleux et hérétiques, brûlés dans la fournaise ; avares, lascifs et corrompus, assis sur des grilles brûlantes ; envieux et malveillants, déchirés par des dragons ailés ; gourmands, gavés de force ; colériques embrochés sur des poteaux pointus ; enfin les luxurieux chevauchés par des démons .

  L'enfer

La Jérusalem céleste et les vertus

Le grand nombre de chapelles dédiées aux Saints Sébastien ; Roch et Fabien prouve la grande dévotion des habitants de ces vallées pour les saints que la tradition considérait comme d’efficaces protecteurs contre la peste . Saint Sébastien, que la légende fait naître à Narbonne, est toujours représenté criblé de flèches. C’est en effet ainsi qu’il fut martyrisé du temps de Dioclétien, mais c’est surtout la valeur symbolique de la flèche qui compte : comme la maladie, elle est décochée par une entité diabolique. Saint Roch, occitan de Montpellier, se reconnaîtra une plaie sur la jambe et est toujours accompagné par un petit chien : d’après la légende, l’animal aurait sauvé la vie du Saint enfermé dans un lazaret, en léchant ses ulcères et lui apportant chaque jour un pain.

références

• M. Cordero e M. Chegai, La Valle Maira Guida ai luoghi, alla storia, alla gente di una vallata alpina, Cuneo, 1996
• L. Massimo, Chaminar, Itinerari architettonici in Val Maira, Ousitanio Vivo, 1997

• Paola Mallone, Predicatori e frescanti jacopo da Varagine e lapittura ligure-piémontese del Quattrocento, 1999

• http://www.viaoccitanacatalana.org/zone/zone_dettaglio_valli_fra.asp?IDrecord=5#

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