Charles Juliet, Rencontres avec 

Bram van Velde, 

Fata Morgana, 1978, 

Les hommes vivent en pleine illusion. Mais malheur pour qui en prend conscience."

"Le plus difficile c'est quand on ne fait rien. Qu'on 'a pas la force de travailler."

"Quand je peins je ne sais pas ce que je fais, où je vais. Il me faut chercher une issue. Je travaille jusqu'à ce que je n'aie plus à intervenir."

"Quelque chose cherche à naître, mais je ne sais pas ce que c'est. Je ne pars jamais d'un savoir. Il n'y a pas de savoir possible. 

"Pour s'approcher du vrai, il faut passer par la destruction."

"Le vrai dérange, il fait peur. Le monde s'acharne à l'étouffer. Le faux a toutes les chances, et le vrai ne survit que par miracle."

"Même si l'on ne voit rien, il faut savoir qu'on est dans le monde du crime. Tout est fait pour tuer la vie. La vie est constamment falsifié. "Peut-être l'artiste souffre-t-il d'un manque d'être. C'est par son travail qu'il s'emploie à le combler. Qu'il cherche à être. Mais il a bien conscience qu'il ne vit pas qu'il n'est pas dans la vie." "Peindre, c'est essayer d'atteindre le vrai

"Celui qui cherche la vie doit livrer un combat terrible contre ce système qui tue la vie."Pour voir la vie, il faut être à l'écart. Le point lumineux n'apparaît que lorsqu'on se tient en dehors."

"Il faut savoir attendre. Ne rien faire."

"Ne rien faire a toujours été plus important pour moi que de faire."

"Toute sécurité doit être détruite"

"Il faut consentir à l'écrasement." "il est terriblement difficile de s'approcher du rien"

. "Les mots massacrent. Il n'y a que le vide et le monde du silence qui soit immenses. Quand on accède au sublime, c'est l'émerveillement."Je suis un homme de nulle part."

"Quand l'œil une fois a rencontré l'horreur, après, il sait la voir partout."

"Oui faire retour. Renverser ce mouvement qui nous pousse à nous déverser à l'extérieur, nous le rendre propice, le saisir dans nos serres. Inverser notre regard pour lui permettre de fouiller l'œil dont il émane. Tenter de nous situer en amont de notre source, et là, essayer de devenir à nous-même notre propre cause. Ou encore, travailler à nous annihiler, puis ramper remonter, franchir la cluse, ré-envahir les eaux tièdes de l'origine. Consentir à ce besoin de retrouver la félicité initiale."

"Qui a pensé dans la plus grande profondeur, aime ce qu'il y a de plus vivant a noté Hölderlin" Celui qui chemine vers sa source, se trouve conduit à se dénuder., accédant au domaine du neutre, Celui qu'une nécessité intérieure contraint, selon cet autre mot de Hölderlin, à ne chercher "qu'une seule chose: la plus grande, la plus belle." est condamné à n'éprouver souvent que déception, amertume, désespoir. Car ce à quoi il aspire se refuse, ou ne se livre à lui que par éclair, quand l'être se tient au plus près du rien, se voit rassemblé au plus désert et au plus jaillissant d'un profond silence. Et le pire, c'est que ce qui est quêté, impose de renoncer au savoir, à l'agir, au vouloir. Foudroyante exigence! Astreint à s'approcher de ce qui toujours s'éloigne, obligé de se confier à l'attente, la passivité, un tel être parcourt indéfiniment des terres arides, monotones, noyés dans une grisaille que ne perce aucun soleil."

 

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