J. Onimus, Etrangeté de l'art, Puf

 

J. Onimus, 

Etrangeté de l'art, 

Puf, 1992

 Qu'est-ce qu'une oeuvre d'art? Contempler, l'aube du sacré


 

Jean Onimus  écrit : "L’art nous met sur la "trace".   

 

 "Voilà pourquoi de nos jours, il (l'art) a pris le relais des religions: une pure transcendance que ne canalise aucun dogme. Si l’on met à part certain groupe charismatique, le sacré a déserté les églises sécularisés et rationalisées, où il ne subsiste qu’en se transformant en musée.… A l’heure où la mentalité techno-scientifique vide les sanctuaires (on veut savoir et on n’a pas envie de croire), la vacuité spirituelle de notre environnement met en relief le mystère de l’art. Sans en comprendre la vraie portée, par simple divertissement, on se laisse attirer par cet autre monde. On passe ainsi quelques heures, le temps d’une visite, dans un climat de transcendance" 

"Toute exposition d’art…fait surgir, dans l’ennui du quotidien, cet "arrière pays" dont parle Yves Bonnefoy… L’art nous rend à nous-mêmes en nous forçant à ouvrir les yeux. Il devient ainsi de plus en plus un moyen d’aller vers l’ailleurs, de se risquer au grand voyage qui peut nous remettre en présence de la "Vérité de l’être".… L’art cherche à nous révéler ce que nous ne savons plus voir. A la façon de la théologie négative, il tourne autour d’un Absolu voilé qui s’efface aussi vite qu’il est suggéré, mais dont la présence fugitive rend impérissables les chefs-d’oeuvre.". 

"Les chinois compare un artiste à une abeille aveugle. Elle devine la présence de la fleur; elle tourne désespérément autour. Elle le sait: il y a là quelque chose d’essentiel qui s’offre et se retire. C’est un besoin analogue qui inspire l’artiste et exaspère parfois son impatience."

Etrangeté, l'étau, la révolte, les visages de l'absurde, Angoisse et dérision, Reconnaître l'innocence, Puissance du non-figuratif, la danse de Shiva, le besoin de créer, puissance de l'image,


@2004  François Darbois     publications FD    Retour accueil site FD