"Chu Ta

le génie du trait"

 1626-1705

éditions Phébus, 1986

 

François Cheng

Chu Ta, le génie du trait

par Armelle Godeluck
Lire, décembre 1999 / janvier 2000

Après Shitao (Phébus) découvert l'an dernier, nous retrouvons, treize ans après sa première publication, le très beau Chu Ta. Né en Chine en 1929 et vivant en France depuis 1949, François Cheng, qui garde une moitié du cœur dans chaque continent, sait trouver les mots qui parlent à nos sensibilités occidentales.  En sens inverse, Cheng signale à plusieurs reprises des similitudes entre la ligne de Matisse et celle du peintre chinois du XVIIe siècle.

 

 

  Il nous fait entrevoir combien le vide est nécessaire aux échanges du Yin et du Yang, à l'harmonie des contraires. Nous apprenons à apprécier le souffle de l'encre, la voix d'un trait.

 

   Etrange personnage que ce Chu Ta, peintre et poète, issu d'une famille de nobles lettrés. Il perdit très jeune l'usage de la parole - sans doute volontairement. Sujet à des accès de folie, il fut un temps moine, un temps marié pour finalement trouver un accommodement avec l'existence dans la peau d'un ermite vagabond. 

 

  Il peignit des rochers torturés et des oisillons ébouriffés, le vent dans les herbes, les vieux prunus qui reprennent vie au printemps... Son pinceau était sa voix.  

 

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